DÉ-CONFINEMENT

2028 – Avril. Paris.

Le jour “G”, 9 heures du matin.

Une fois dans la rue, peut-être à cause de l’air ou du soleil, j’ai eu l’impression d’échapper à un cauchemar.

J’aurais aimé qu’on me parle, mais ils ne pouvaient pas. Ils n’avaient pas de pleurer et de tout façon qu’est-ce que ils pouvaient faire d’autre!  

Avant de partir, j’ai tracé un cœur sur ma fenêtre pour maman, décédé la semaine dernière.

Les rayons de soleil me chauffaient à travers les arbres. C’était comme si je m’étais échappée d’une prison. De retour dans mon studio, les événements auparavant m’ont fait peur. 

Je me rappelle que si tu désirais une richesse ou un amour impossible, tu pouvais faire un pacte avec le diable. En échange, il viendrait plus tard prendre possession de ton âme. 

Il est possible que aujourd’hui, j’aie l’oublier.

J’ai vendu mon âme… toi aussi t’as passé un pacte avec le diable?

– Il n’y a rien de mieux à faire dans cette vie. Et pourquoi pas?

Je me suis demandé avec une boule dans la gorge, à la fin de mon histoire. Puis j’ai fermé les yeux. On avait tellement besoin du soleil radieux et une journée merveilleuse. La fièvre est tombée.

Chaque matin pendant longtemps j’ai lu les faits divers. À aucun moment je ne me suis senti coupable. Au contraire, ils donnaient raison à ma fiction.

 


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