VOUS ÊTES… VOLÉS

SCÈNE I

Diderot:

-Pas de remède à cela! c’est la plaie du service. Tout se fait par apostille et par faveur, non d’après la vieille gradation, qui fait du second l’héritier du premier.

Brabantio:

-Moi, je ne reste pas sous ses ordres. Vous remarquerez beaucoup de ces députés agenouillés qui raffolent de leur obséquieux servage, s’échinent, leur vie comme l’âne de leur maître, prospèrent et puis une fois bien garnis, se font hommage à eux-mêmes.

Si cela est reconnu et permis par vous, alors nous avons le tort d’une impudente indiscrétion. Mais si cela se passe à votre insu, nous avons reçu à tort vos reproches.

Diderot:

-Cela paraît vraisemblable. Je ne me laisse pas rassurer par les contradictions et le fait principal, je le considère comme très alarmant.

Il n’a pas de motif raisonnable. C’est une feinte pour détourner notre attention. C’est … combien de bâtiments, à votre calcul?

Brabantio:

-Une fois encore, le victim qui sourit, dérobe quelque chose au voleur. Nous n’auront rien perdu, tant que nous pourrons sourire! Les mots ne sont que des mots et je n’ai jamais entendu dire qu’un cœur meurtri on peut pénétrer par l’oreille.

FIN

Diderot:

-Très grave, sénateurs. Ce tyran a fait de la couche de la guerre, couche de fer!

 


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